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350e anniversaire

Retour sur la conférence Le Moulin de L'Ancienne-Lorette, des Jésuites aux Robitaille

Le Moulin de L’Ancienne-Lorette, des Jésuites aux Robitaille

Dans le contexte des activités au calendrier des fêtes du 350e anniversaire, la Ville de L’Ancienne-Lorette et la Société d’histoire de L’Ancienne-Lorette présentaient, le 3 octobre dernier, une conférence sur l’histoire du moulin banal du lieu.

Devant une salle comble, le conférencier, Jean Robitaille, indirectement apparenté aux Robitaille ayant œuvré au moulin, nous a livré un exposé passionnant, très documenté, agrémenté de nombreuses photos et de documents d’époque, sur l’historique du moulin de L’Ancienne-Lorette, des débuts de la seigneurie Saint-Gabriel jusqu’à la disparition finale du moulin vers 1974 et sur les meuniers qui l’ont exploité.

Pour quelques auditeurs, peut-être, la conférence de Jean Robitaille a révélé l’existence même d’un moulin banal à L’Ancienne-Lorette depuis le début du XVIIIe siècle. Pour la grande majorité des personnes présentes, certainement, cela a été la révélation de faits inconnus ou d’anecdotes concernant les moulins, le tout remis dans le contexte politique, économique et social des époques successives.

On a notamment découvert les infrastructures nécessaires à un moulin à eau, les usages successifs du moulin de Lorette, les responsabilités du meunier et la responsabilité de sa famille pour son fonctionnement. On a aussi découvert les péripéties qui ont entouré les changements de meuniers à la fin des baux.

Pendant longtemps, le moulin était un service essentiel pour nourrir la population et il est resté, encore plus longtemps, un lieu de convergence de la population, une place publique aussi fréquentée que l’église, sinon plus.

Financièrement, un tel moulin était très coûteux à construire et à entretenir. Le seigneur en assurait le financement en retenant une part de toute la farine produite : le droit de mouture. C’est avec cet écot que le seigneur pouvait se payer les services d’un meunier. Le moulin et son domaine étaient cédés par bail au meunier, typiquement pour une période de sept ans, en échange d’un loyer annuel, que le meunier devait verser au seigneur.

L’histoire du moulin s’est partagée en trois grandes époques. Au début, les Jésuites, seigneurs du lieu, visaient la continuité en confiant, bail après bail, l’exploitation du moulin à la famille Déry. Quand le Gouvernement a récupéré tous les biens des Jésuites, en 1800, il a opté pour la transparence en procédant à des appels d’offres pour choisir le meunier. Puis, en 1852, le Gouvernement a choisi finalement de vendre le moulin et son domaine, qui sont devenus, à partir de cette date, une propriété privée. Les Robitaille, Victor et sa descendance, en ont été propriétaires de 1860 jusqu’à la fin du moulin.

L’époque des moulins a connu des changements qui ont obligé leur propriétaire et le meunier à s’adapter. Au plan agricole, les fermes, relativement petites, sont passées d’une agriculture de subsistance, peu diversifiée, à des domaines cultivables plus étendus, et à des cultures plus nombreuses au détriment du blé. En abolissant le régime seigneurial en 1854, on a ouvert la concurrence, régionale d’abord puis nationale, et les technologies industrielles ont sonné partout le glas des moulins à eau. Celui de L’Ancienne-Lorette a cessé de moudre le grain et les essais de reconversion n’ont pas été convaincants.

Aujourd’hui ne subsistent qu’un manoir, les chaussées, les barrages sur la rivière Lorette, une partie du canal d’amenée d’eau, les noms de rue et les souvenirs.

Un texte de M. Guy Gauthier, président du Comité des barrages sur la rivière Lorette.

Mario Dubé, directeur du bureau de circonscription de M. Éric Caire, M. Guy Gauthier, président des barrages sur la rivière Lorette, M. Jean Robitaille, conférencier, M. Armand Labbé, secrétaire, M. Jean-Guy Carignan, vice-président et M. Jean-Claude Gagnon, membre du Comité.